30/05/2009
Au boulot comme chez soi
Ca fait deux semaines que j'ai repris un travail après plus d'un an de chômage, un vrai chômage je veux dire, oùsqu'on va pas travailler du tout. Parce que je suis inscrite parmi les "demandeurs d'emploi" depuis janvier 2006, mais jusqu'à la fin du mois de mars 2008 j'avais un temps partiel, donc je n'avais pas totalement coupé les ponts avec les joies et les contraintes du travailleur de base.
Là aussi le travail est à temps partiel et il ne dure que 6 mois. Mais après plus d'un an de "rester à la maison", il faut reprendre un rythme différent.
Contrairement à mon boulot précédent qui était très fatiguant physiquement, celui ci ne l'est pas. Je travaille sur ordi, donc assise et ce n'est pas épuisant, du moins pour le corps. Par contre, l'espace est petit, nous sommes les uns sur les autres et il n'est parfois pas évident de se concentrer sur son travail selon le bruit que font vos collègues. J'ai, de manière générale, une assez bonne capacité de concentration et j'arrive plutôt facilement à oublier ce qui se passe autour de moi quand je fais quelque chose qui demande un effort intellectuel.
Par contre, il y a des gens dont la voix ne se laisse pas oublier, une voix sonore, qui s'insinue malgré vous dans vos tympans, ce qui est arrivé vendredi par exemple. Ce que je faisais ne demandais pas spécialement de la concentration, mais je n'arrivais pas à ne plus entendre cette personne. C'était assez pénible.
J'en viens enfin au sujet de ma note.
Nous passons en moyenne 7 à 8 heures par jour au travail ce qui représente dans une journée, un pourcentage respectable du temps. Nous y sommes pour fournir un travail, ce qui demande un certain effort, même s'il n'est pas physique. L'effort intellectuel est parfois plus fatiguant encore.
Or, la plupart du temps, rien n'est fait pour vous donner un minimum de confort dans ce lieu. Ni même le sentiment que vous avez un coin à vous, une sorte de mini annexe de votre chez vous. Quelque chose qui vous donne un sentiment de sécurité et de bien être.
C'est le cas dans ce lieu de travail. Des locaux trop petits, donc, où on est les uns sur les autres. Pas vraiment de postes de travail fixes pour chacun. Il faut jongler entre les présences, vu qu'il y a plus de personnes qui travaillent que de postes informatiques. J'ai de la chance car mon propre poste est fixe à cause des logiciels qui sont installés dessus et pas ailleurs. Mais je dois le partager avec mon collègue, si bien que lorsque je suis là, il ne peut pas travailler dessus et parfois, quand il en a besoin, je dois faire autre chose.
La "salle de réunion" est dans la même pièce. C'est juste une table un peu plus grande autour de laquelle on peut se mettre. Si bien que, comme en réunion, on parle, il suffit, comme vendredi, qu'il y ait une personne à la voix percutante pour que le reste des employés soient gênés.
Pour ce qui est du confort hors boulot, c'est pas l'idéal non plus. Pas de coin cuisine pour manger le midi. Juste un minuscule frigo dans un couloir, quelques couverts et tasses à côté du lavabo dans les WC (quelle hygiène !) et un canapé avachi dans l'entrée pour croquer son sandwich. Ça c'est dans le meilleur des cas. Dans le pire, quand la seule personne qui a les clefs ne souhaite pas rester le midi, elle met tout le monde à la porte et on se démerde pour trouver un banc dans un semblant de square rachitique pour manger. Le quartier n'a rien de passionnant en plus. Il est assez désagréable, pas du genre qu'on a envie de parcourir pour le plaisir entre midi et deux.
Je sais bien qu'on n'est pas au travail pour se mettre en pantoufles, mais il me semble que la rentabilité des employés serait plus élevée s'ils se sentaient mieux dans leur lieu de travail.
16:50 Publié dans Moi, ma vie, mais pas mon oeuvre | Lien permanent | Commentaires (6)