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11/10/2008

Le jardin

Il ne sent pas le bassin parisien, ce jardin là, mais il est à coup sûr extraordinaire.

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Près de la maison, c'est une jungle, impression accentuée encore par le bananier qui étend ses feuilles jusqu'au ciel. C'est à ce bananier d'ailleurs que j'ai reconnu la maison. Une maison avec un bananier dans son jardin, il ne doit pas y en avoir dix dans cette petite vile du sud-ouest. Il ne peut y en avoir qu'une. Et cet arbre exotique a sûrement été planté là par l'enfant du pays, L'ENFANT DU PAYS, j'ai nommé: le Général.

Dieupentale-050.jpgSi on avance sur le sentier, après avoir passé le pigeonnier et les deux kiwis (tiens encore des plantes exotiques), on abouti à un espace plus libre, un ancien verger qui court jusqu'à la clôture et dans lequel croissent et fruitent depuis des années probablement, en toute liberté, pommiers, pêchers, pruniers et figuiers.

 

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Dieupentale-060.jpgDans le jardin qui jouxte, chez la voisine, des tomates "coeur de boeuf" font éclater leur rouge vif, mais dans le jardin extraordinaire, c'est le vert qui domine. Le vert et le roux des briques et des tuiles.

Dieupentale-075.jpgSi on explore un peu plus, on trouve un ruisseau caché qui coule sous les herbes et des plantes aquatiques. On voit aussi le pigeonnier, abandonné, mais sur lequel on peut imaginer des histoires fantastiques de brigands qui se cachent ou de fantômes qui hantent.

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Deux appentis jouent à l’inventaire à la Prévert, on se surprend même à y chercher le raton laveur.

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Dieupentale-042.jpg Dieupentale-045.jpg Dieupentale-046.jpg

Un jardin comme ça, on se dit qu'il doit être fait pour les enfants, pour servir de cadre à leurs îles au trésor, à leur cabanes, à leur poursuites du far-west, à leur premiers baisers volés sur le coin d'une bouche et à leurs frayeurs aussi. A leur imaginations débordantes qui peuplent ces quelques mètres carrés de sorcières et de pirates, d'Hommes en Noir et de Dames Blanches, de chevaliers et de guerrières et aussi d'animaux furtifs et effrayants.

Il est fait aussi pour les faux adultes, qui sont de vrais enfants dans une peau trop grande pour eux et qui trouvent dans ce jardin des champignons extraterrestres et des Arthur aux pieds violets.

11:12 Publié dans Imaginaire | Lien permanent | Commentaires (5)

06/05/2008

Les Roses qui tuent.

Quatre filles/femmes entre 20 et 45 ans, de l'étudiante à la mère de famille en passant par la comptable et la boulangère.

Dans la journée elles sont à leur travail, à l'université, dans leur foyer à choyer leurs enfants. Dans la journée, elles aiment leur mari, leur petit ami, discutent gentiment avec leurs voisins et font la popote. Dans la journée, elles sont habillées de couleurs discrètes, bleu clair, gris souris, noir, marron glacé, crème. Dans la journée, elles ont des prénoms ordinaires qui ne font même pas rêver.

Le soir, elles sont habillées en rose, tout en rose, tous les roses. Du rose layette, au fushia soutenu. Le soir elles s'appellent: Rose-Epine, Rose-Noire, Bouton-de-Rose, Rose-Eole. Et elles tuent.

 

Petit délire imaginé hier soir. Si ça vous tente d'imaginer la suite.

22:40 Publié dans Imaginaire | Lien permanent | Commentaires (7)

01/01/2008

Résolutions du premier janvier

Il parait que la tradition du premier janvier de chaque année (à part lécher la poire de toute personne se trouvant dans son environnement immédiat en criant "bonanééébonesantééé"), c'est de prendre de bonnes résolutions pour l'année à venir (bail renouvellable ou non pour l'année suivante, selon les résultats).

J'ai jamais fait ça. Non, je n'ai jamais pris de bonnes résolution le premier jour de l'année. Ne me demandez pas pourquoi, c'est comme ça.
2008 étant une année exceptionnelle (vous ne vous en êtes pas encore aperçu parce qu'elle commence à peine, mais vous verrez que j'ai raison), j'ai décidé de prendre des résolutions cette année. Seulement, ce ne seront pas de bonnes résolutions, mais de mauvaises résolutions. Donc voici une petite liste de mes mauvaises résolutions pour l'année 2008.

1-Grossir encore plus en me goinfrant sans retenu de tout ce qui est bon
2-Devenir alcoolique (ça c'est très dur, j'ai déjà essayé, mais j'ai beaucoup de mal)
3-Faire encore moins de sport que maintenant (là aussi ça va être dur, je peux difficilement faire moins, mais je vais faire des efforts)
4-Ne jamais aller voir une seule expo intéressante, ni aucun musée, ni rien de culturel
5-Râler tout le temps et engueuler tout le monde pour la moindre bricole (ça je sens que ça va me plaire)
6-Ne jamais m'occuper de mes papiers et laisser trainer les choses administratives importantes
7-Ne faire le ménage à la maison que quand les pieds commencent à coller par terre
8-Ne ranger (un peu) que quand on arrive plus à entrer dans la maison
9-Idem pour la vaisselle, le linge etc.

Quelques mauvaises résolutions professionnelles ne feraient pas de mal non plus.

10-M'enfermer chez moi
11-Ne rien dessiner, ni créer, passer mes journées à glander sur mon canap (ça va bien avec la résolution n°3 ça)
12-Refuser tout contact, surtout intéressant
13-Pleurer sur mon sort en me disant que je suis une artiste maudite trop en avance sur mon époque et qu'ils verront bien quand je serais morte, ils regretteront de m'avoir ignoré, na!
14-Finir clodo (ça va bien avec la résolution n°2, on s'y retrouve finalement)

Et voila, rendez-vous fin 2008 et on verra combien de mes mauvaises résolutions j'ai réussi à tenir.
 

19:25 Publié dans Imaginaire | Lien permanent | Commentaires (9)

17/11/2007

La mouche, le chat et le chien

Une mouche égarée, un jour zonzonnait avec fureur dans un appartement de l’est de Marseille. Une petite chatte tricolore lui courrait après en miaulant, craquetant, renversant tout sur son passage et sautant sur tous les meubles. Pour ne pas être en reste, une chienne croisée caniche à l’aboiement aigu courait après la chatte mêlant sa voix au bourdonnement et au miaulement.

« Oh, zut, vous me cassez les zoreilles, s’écria la maîtresse des lieux » et ouvrant la fenêtre, elle fit sortir la mouche mettant fin au tintouin.

L’histoire aurait pu aussi s’intituler : le chien qui court après le chat qui court après la mouche.

12:43 Publié dans Imaginaire | Lien permanent | Commentaires (1)

10/11/2007

Passages

Une ville où on n'est que de passage. Une ville qui n'est faite que de passages, vers le haut ou vers le bas, vers le nord ou vers le sud, vers le passé ou vers l'avenir. Une vie qui n'est qu'un passage.

 

 

Image cliquable 

13/10/2007

L'imagination

La différence entre l'humain "ordinaire" et l'artiste (quel qu'il soit: peintre, écrivain, musicien ou autre), c'est l'imagination. Sans imagination on peut être un bon technicien si on est doué pour le dessin/écriture/musique/etc... , mais on ne sera pas un artiste.

Cependant comme dans tout, il y a des degrés dans la capacité d'imagination. Les "grands" en ont une puissante, foisonnante, toujours renouvellée. Et puis il y a des gens qui ont un petit bout d'imagination, pas vilain, mais pas suffisant pour en faire un "grand". Elle leur permet seulement de bien s'amuser et quelquefois de faire plaisir à d'autres personnes.

Je me classe personnellement dans cette catégorie.

Depuis toujours, aussi loin que remontent mes premiers souvenirs, j'imagine. Des histoires pour m'endormir d'abord. Ayant été toujours plus ou moins insomniaque, j'avais besoin de ça pour me faciliter le passage de la veille au sommeil. Et puis quand une histoire me plaisait particulièrement, je continuais dans la journée au moment où mon esprit était libre. Ce qui faisait de moi quelqu'un à la distraction légendaire (toujours dans la lune, vous connaissez?).

Mon imagination s'exerçait aussi sur les petits dessins que je faisais à tous moments. Ca c'était plus visible déjà.

Et voila, je suis toujours quelqu'un qui a un peu d'imagination, mais je m'en sers beaucoup moins. D'abord, pendant le début de ma relation amoureuse, je n'ai plus ressenti la nécessité de me raconter des histoires. Et puis, je n'ai plus eu le temps de dessiner.

C'est toujours le cas pour le dessin, mais les histoires sont revenues le soir au coucher. Elles n'ont pas grand temps de se développer parce que je m'endors beaucoup plus rapidement. 

J'espère seulement que mon petit bout d'imagination ne va pas complètement disparaitre faute de s'exercer , comme un muscle fond quand on ne le fait pas travailler.

13:30 Publié dans Imaginaire | Lien permanent | Commentaires (8)

24/09/2007

Le Pot au Feu

Perrette dans sa tête voulant un pot au feu
Bien dosé dans une marmite  
Pensait le cuisiner déjà depuis la veille
Légère et court vêtue elle allait de ce pas ; 
Au super du quartier et même de la ville, 
La CB dans le sac et poussant son caddie.
Notre ménagère ainsi roulant 
Comptait déjà dans sa pensée 
Le prix de la viande et aussi des légumes 
Achetait une livre de bœuf, des poireaux,
Des carottes, des patates et des clous de girofle 
Il m'est, disait-elle, facile,
De trouver ces ingrédients et à prix raisonnable 
Vraiment je ne serais point habile,
S’il ne m’en reste assez pour avoir un dessert.
Le bœuf à bouillir vaut souvent peu de sous
Il était l’autre mois de valeur raisonnable  
J’aurai, le dégraissant, du bouillon bel et bon.
Et qui m'empêchera de mettre sur la table, 
Vu le prix dont il est, un bel os et sa mœlle, 
Que je verrais trôner au milieu du plateau.
Perrette là-dessus arrive au rayon viande 
Ah, les prix ont flambés ; adieu le pôt au feu !
Adieu : bœuf, os, moelle, bouillon !
La dame de ces lieux quittant d’un air marri,
Le supermarché devenu onéreux
Va préparer à son mari
Des nouilles au beurre sans bouilli.
Le récit en face je vous fis  
On l'appela le Pot au feu.

 

L'original disponible ici.

16:25 Publié dans Imaginaire | Lien permanent | Commentaires (2)