Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27/03/2008

La fourmi et la cigale

Heureusement que mon mari était un peu fourmi. Cela permet à la cigale que je suis de passer l'hiver de son absence sans trop de difficultés.

14/03/2008

Il n'y mit pas la patte ...

Tout le monde connait la chanson enfantine:

Il était une bergère
Et ron et ron petit patapon
Il était une bergère
Qui gardait ses moutons
Ron ron
Qui gardait ses moutons
Elle fit un fromage,
Et ron et ron petit patapon
Elle fit un fromage
Du lait de ses moutons
Ron, ron, du lait de ses moutons
Le chat qui la regarde,
Et ron et ron petit patapon
Le chat qui la regarde
D'un petit air fripon
Ron, ron, d'un petit air fripon
Si tu y mets la patte
Et ron et ron petit patapon
Si tu y mets la patte
Tu auras du bâton
Ron, ron, tu auras du bâton
Il n'y mit pas la patte
Et ron et ron petit patapon
Il n'y mit pas la patte
Il y mit le menton ron, ron
Il y mit le menton

Dans cette chanson le chaton ne touche pas le fromage avec la patte, mais directement avec la bouche, d'où: "il y mit le menton".

Or ma Boulette, qui ne fait jamais rien comme tout le monde, ne boit jamais directement avec la bouche. Elle ne lappe pas son eau, elle trempe sa patte dedans qu'elle lèche ensuite. Je ne l'ai jamais vu boire autrement.

Elle se sert même dans nos verres quand nous avons le malheur de nous en éloigner plus de quelques secondes ou même quand nous sommes là. Il faut défendre son verre parce qu'une fois qu'elle y a trempé sa patte, il faut jeter l'eau et le mettre à laver. Je ne tiens pas à boire une eau où mon chat, qui gratte aussi dans sa litière avec, a trempé sa patte. Beurk!

Et pour ce qui est de la gamelle d'eau il a fallu là aussi que je fasse un dispositif particulier tellement miss Boulette aime jouer avec tout ce qu'il ne faut pas.

A un moment elle s'est mise à tirer sa gamelle d'eau avec sa patte, la sortant presque du placard et en mettant partout. Je lui ais mis un gros bol en grès, assez lourd en me disant que ça, elle ne pourrait pas le tirer.
Elle ne l'a pas tiré, non. Elle l'a renversé!
Finalement je lui mets l'eau dans le bol et le bol coincé dans la gamelle pour avoir à la fois le poids et la stabilité. Et bien, elle s'est encore débrouillée pour tirer ça et renverser son eau.

Grrrr! Elle voit l'eau plus comme quelque chose avec quoi jouer plutôt que boire.

 

07/03/2008

"Mourir cela n'est rien, ...

... mourir la belle affaire, mais vieillir, ah, vieillir!"

Pour ceux et celles qui n'ont pas une culture Brelesque avancée, cette phrase ne dit peut-être rien. C'est le refrain d'une des chansons de Brel que je préfère (il y en a pas mal que je préfère en fait et quelques rares que je n'aime pas du tout).
Bon, on comprend ce qu'il veut dire par là. La mort n'est rien, c'est la déchéance de la vieillesse qui est dure à vivre. Même si je comprenais cette phrase, je ne la ressentais pas il y a quelques années. Mais maintenant, en voyant ma mère vieillir (mal) et en vieillissant moi même, je la ressens profondément.

J'ai perdu mon père il y a pas loin de 13 ans. Il est mort comme on dit "en pleine santé". Bien sûr à son âge (71 ans) il avait des petits problèmes physiques inévitables. Mais c'était quelqu'un de très actif qui passait toutes ses journées à bricoler. Il a fait énormément de choses dans la maison qu'ils avaient acheté à Marseille (et où ma mère vit toujours) et encore plus dans la maison de famille des Pyrénées.

En 14 années (de sa retraite à sa mort) il a transformé une vieille baraque de village, sans salle de bain, ni cuisine digne de ce nom, avec des pièces pas très fonctionnelles, 2 chambres bricolées au grenier, un seul WC au rez-de chaussée (et encore il y avait un WC, installé par mon grand-père, ce qui n'était pas le cas de la plupart de ces maisons, on allait dans l'étable ou dehors) en maison avec 1 salle de bain et 1 WC à chaque étage, 4 vraies chambres, une grande salle avec une grande cuisine attenante et un rez de chaussée servant d'atelier.
Bien sûr, il n'a pas fait le gros oeuvre tout seul (cheminée, dalle pour la cuisine, redressement d'un mur qui s'écroulait), mais tout le reste c'est lui.
Il est mort un dimanche soir après avoir posé un robinet dans le garage dans l'après-midi. Comme ça, d'un coup, probablement d'une rupture d'anévrisme.

Et puis, je vois ma mère qui se dégrade, qui perd la tête, qui a plein de douleurs et je me dis que la mort de mon père, même si elle fut un choc pour nous, c'est une belle mort. Une mort comme on s'en souhaite. En tout cas, comme je me souhaite, pas trop vieille et pas trop dégradée. Juste assez vieille pour avoir accompli quelques trucs: finir de mener ma fille vers l'âge adulte et l'indépendance, pondre encore quelques oeuvres. Et c'est tout. Après ça: rideau.