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25/01/2009

Salle de classe

Il y a quelques jours je me suis rendu compte tout à coup que ma chambre ressemble à une salle de classe. C'est totalement involontaire, mais comme je dois la refaire, je pense que je vais accentuer ce côté là et rendre cette décoration volontaire.

Outre le lit et les chevets qui ont tout d'un lit et de chevets très classiques, le reste de l'ameublement et de la décoration sur les murs évoque sans conteste une salle de classe de primaire. Sans le faire exprès, j'y ais rajouté dernièrement une touche qui m'en a fait prendre soudain conscience.

En effet, ma fille a une de ces mappemondes éclairée de l'intérieur et elle ne voulait plus la garder chez elle. Ca faisait parti des objets qui devaient aller rejoindre la cave: "objet dont on ne se sert plus, mais que l'on veut conserver". Comme j'aime bien ce genre d'objet, je me suis dit que j'allais remplacer une de mes lampes de chevet par cette mappemonde.

Du coup, l'autre soir, regardant ma chambre, j'y ais vu: cette mappemonde, une carte du monde affichée sur un mur, une affiche des dinosaures trouvés en France affichée sur l'autre, un dessin d'enfant de ma fille sur un troisième et des bibliothéques partout. Ca m'a fait rire et je me suis dit que j'allais continuer sur cette lancée.

J'ai la nette nostalgie de mes années d'école. J'ai beaucoup aimé cette période du primaire à la terminale (les quelques souvenirs que j'ai de la maternelle ne sont pas très positifs) ainsi que mes années de Beaux-Arts. J'aime apprendre et le statut d'élève, dans ma vie, est celui que j'ai préféré. Quand j'ai repris quelques mois de formation entre 1999 et 2000, je me suis également régalée de me retrouver dans cette situation.

Et si je reprenais des études?

 

22/01/2009

Une vie

Il y a des gens qui vivent une vie de souffrance et de misère de leur naissance à leur mort. Quand on regarde ces vies, on se pose la question: mais pourquoi? Ca semble tellement absurde, injuste.

Une vie à raconter, une courte vie, mais une vie pas comme les autres et qui commence déjà mal.

Une petite fille qui va naitre. Elle n'a pas de chance dès le départ. Elle est la xième fille d'un couple d'origine marocaine, vivant en France. Encore une fille, pas de garçon, toujours des filles. Le couple décide de ne pas la garder. Que feraient-ils d'une fille de plus, ils en ont déjà trop et ils veulent un garçon.

Mais dans l'entourage de ce couple, une femme n'accepte pas cette décision. C'est la belle-soeur. Elle est mariée au frère de la femme qui est enceinte de la fillette. Par une entourloupe admistrative, la famille parvient à faire croire que l'enfant est d'elle et elle se retrouve officiellement mère de cette fillette. Jusqu'au dernier moment, celui où elle est partie avec l'enfant dans ses bras, elle a essayé de convaincre les parents de garder leur enfant.

Elle élève donc cette petite fille comme sa propre fille avec ses deux garçons, les cousins qui deviennent ainsi les frères. Elle l'aime comme sa fille. La fillette sait dès le départ ce qu'il en est: qui est sa mère biologique, ses "vraies" soeurs, son "vrai" père. Elle les fréquente d'ailleurs assez souvent. C'est une situation un peu inhabituelle, mais les enfants ont une grande souplesse intellectuelle et elle accepte sa particularité sans problèmes.

Puis lorsqu'elle a 13 ans, sa famille biologique décide "d'attaquer" la mère adoptive (qui entre temps a divorcé du frère, son mari) en justice pour récupérer l'enfant. Après un bras de fer judiciaire, la justice décide que la famille biologique prend le pas sur celle qui a élevée l'enfant. Elle lui est retirée. Pire, ses parents bilogiques lui interdisent désormais de voir sa mère adoptive, celle qui a été sa mère pendant tant de temps, les années les plus essentielles pour un enfant.

Pendant plus d'un an, elles ne pourront se voir. Puis l'adolescente qui a maintenant 15 ans s'échappe par moment, sèche les cours par exemple pour aller voir sa "mère". Elle fera ça pendant deux ans.

Quand elle a 16 ans, sa "famille" décide de l'envoyer au Maroc pour la marier dans la tradition. Mais la jeune fille a été élevée avec une mère qui n'est pas d'origine marocaine et qui ne lui a pas inculqué la soumission. Elle parvient à convaincre ses parents de la laisser poursuivre ses études en France. La voila dans une classe qui va former des futurs ingénieurs et où elle est la seule fille.

Finalement, on se dit qu'elle va s'en sortir. Qu'elle a fait la nique à la mauvaise étoile qui a veillé sur sa naissance non désirée.

Et bien non, la mauvaise étoile aura le dernier mot. Hier matin, alors qu'elle se rendait à son école, elle est renversée par un chauffard qui ne s'est pas arrêté, qui n'a même pas freiné. Elle est morte des suites de ses blessures. A 17 ans.