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02/06/2007

Renoncements

Curieusement plusieurs choses essentielles dans ma vie me sont arrivées au moment où je renonçais à elles.

A 36 ans, vivant seule depuis 11 ans après avoir quitté mes parents et après de nombreux échecs de couple, j'ai renoncé à fonder une famille. J'y ais renoncé totalement, consciemment, demandant même à ma gynécologue de me faire une ligature des trompes pour régler définitivement le problème de la contraception. Elle a refusé. Un mois plus tard, je rencontrais mon mari et un an après ma fille naissait.

A 48 ans, au chômage depuis 5 ans et après avoir enchainé les boulots de quelques mois et n'ayant pas trouvé même un minuscule contrat depuis plus d'un an, j'ai renoncé totalement à travailler. Je me suis dit: "bon, c'est pas grave, c'est comme ça, je resterais au chômage jusqu'à ma retraite". Quelques jours plus tard, un copain me parlait du travail que j'occupe actuellement. Bien sûr, ce n'est pas tout à fait le travail que je voudrais faire, mais c'est du boulot quand même.

Ce sont peut-être des hasards, mais je trouve ça bizarre. Et quand je parle de renoncement, ce n'est pas quelque chose de superficiel. On se dit "je renonce", tout en gardant un petit espoir. Non c'était à chaque fois un vrai renoncement, du fond de l'âme. Un abandon total de l'idée même de mariage et de travail.

Alors, je ne sais qu'en conclure. Je laisse donc la conclusion en suspend. Il y a beaucoup de choses comme ça pour moi, des trucs qui me semblent curieux dans la vie et où je me dit: "il y a quelque chose là derrière, mais quoi".