12/10/2008
C'était hier
Deux années tout juste que mon compagnon m'a quitté. Je n'ai pas voulu faire une note dessus hier, aussi j'ai fait cette note gaie/poétique sur le jardin, mais bien entendu je n'ai cessé d'y penser.
En fait cette pensée me perturbe depuis une dizaine de jour. Je dors encore plus mal que d'habitude et je n'arrivais plus à récupérer dans la journée, contrairement aux jours précédents où de temps en temps, je me rattrapais un peu avec une sieste.
Et ce matin, la date étant passée, j'ai enfin réussi à dormir jusqu'à presque 10 heures et à récupérer un peu de sommeil.
Il me manque toujours. Il me manque parfois avec une intensité à peine soutenable. Je n'en ais pas eu assez de notre amour. Je n'en avais pas fait le tour et exploré toutes les possibilités. D'où cette sensation d'inachevé. Et ça ne sera jamais achevé.
21:56 Publié dans Je me souviens | Lien permanent | Commentaires (6)
11/10/2008
Le jardin
Il ne sent pas le bassin parisien, ce jardin là, mais il est à coup sûr extraordinaire.
Près de la maison, c'est une jungle, impression accentuée encore par le bananier qui étend ses feuilles jusqu'au ciel. C'est à ce bananier d'ailleurs que j'ai reconnu la maison. Une maison avec un bananier dans son jardin, il ne doit pas y en avoir dix dans cette petite vile du sud-ouest. Il ne peut y en avoir qu'une. Et cet arbre exotique a sûrement été planté là par l'enfant du pays, L'ENFANT DU PAYS, j'ai nommé: le Général.
Si on avance sur le sentier, après avoir passé le pigeonnier et les deux kiwis (tiens encore des plantes exotiques), on abouti à un espace plus libre, un ancien verger qui court jusqu'à la clôture et dans lequel croissent et fruitent depuis des années probablement, en toute liberté, pommiers, pêchers, pruniers et figuiers.
Dans le jardin qui jouxte, chez la voisine, des tomates "coeur de boeuf" font éclater leur rouge vif, mais dans le jardin extraordinaire, c'est le vert qui domine. Le vert et le roux des briques et des tuiles.
Si on explore un peu plus, on trouve un ruisseau caché qui coule sous les herbes et des plantes aquatiques. On voit aussi le pigeonnier, abandonné, mais sur lequel on peut imaginer des histoires fantastiques de brigands qui se cachent ou de fantômes qui hantent.
Deux appentis jouent à l’inventaire à la Prévert, on se surprend même à y chercher le raton laveur.
Un jardin comme ça, on se dit qu'il doit être fait pour les enfants, pour servir de cadre à leurs îles au trésor, à leur cabanes, à leur poursuites du far-west, à leur premiers baisers volés sur le coin d'une bouche et à leurs frayeurs aussi. A leur imaginations débordantes qui peuplent ces quelques mètres carrés de sorcières et de pirates, d'Hommes en Noir et de Dames Blanches, de chevaliers et de guerrières et aussi d'animaux furtifs et effrayants.
Il est fait aussi pour les faux adultes, qui sont de vrais enfants dans une peau trop grande pour eux et qui trouvent dans ce jardin des champignons extraterrestres et des Arthur aux pieds violets.
11:12 Publié dans Imaginaire | Lien permanent | Commentaires (5)