11/10/2008
Le jardin
Il ne sent pas le bassin parisien, ce jardin là, mais il est à coup sûr extraordinaire.
Près de la maison, c'est une jungle, impression accentuée encore par le bananier qui étend ses feuilles jusqu'au ciel. C'est à ce bananier d'ailleurs que j'ai reconnu la maison. Une maison avec un bananier dans son jardin, il ne doit pas y en avoir dix dans cette petite vile du sud-ouest. Il ne peut y en avoir qu'une. Et cet arbre exotique a sûrement été planté là par l'enfant du pays, L'ENFANT DU PAYS, j'ai nommé: le Général.
Si on avance sur le sentier, après avoir passé le pigeonnier et les deux kiwis (tiens encore des plantes exotiques), on abouti à un espace plus libre, un ancien verger qui court jusqu'à la clôture et dans lequel croissent et fruitent depuis des années probablement, en toute liberté, pommiers, pêchers, pruniers et figuiers.
Dans le jardin qui jouxte, chez la voisine, des tomates "coeur de boeuf" font éclater leur rouge vif, mais dans le jardin extraordinaire, c'est le vert qui domine. Le vert et le roux des briques et des tuiles.
Si on explore un peu plus, on trouve un ruisseau caché qui coule sous les herbes et des plantes aquatiques. On voit aussi le pigeonnier, abandonné, mais sur lequel on peut imaginer des histoires fantastiques de brigands qui se cachent ou de fantômes qui hantent.
Deux appentis jouent à l’inventaire à la Prévert, on se surprend même à y chercher le raton laveur.
Un jardin comme ça, on se dit qu'il doit être fait pour les enfants, pour servir de cadre à leurs îles au trésor, à leur cabanes, à leur poursuites du far-west, à leur premiers baisers volés sur le coin d'une bouche et à leurs frayeurs aussi. A leur imaginations débordantes qui peuplent ces quelques mètres carrés de sorcières et de pirates, d'Hommes en Noir et de Dames Blanches, de chevaliers et de guerrières et aussi d'animaux furtifs et effrayants.
Il est fait aussi pour les faux adultes, qui sont de vrais enfants dans une peau trop grande pour eux et qui trouvent dans ce jardin des champignons extraterrestres et des Arthur aux pieds violets.
11:12 Publié dans Imaginaire | Lien permanent | Commentaires (5)
Commentaires
Je n'y avais pas pensé mais tu dis vrai, c'est un véritable fntasme d'enfant, ce jardin, avec ses recoins et ses caches, il offre de quoi vivre des beaux safaris et de folles missions de services secrets! ;)
Écrit par : Ardalia | 11/10/2008
Le problème avec moi, c'est qu'à mon âge je vois toujours le monde avec des yeux d'enfant. Enfin, en partie.
J'ai bien peur que ce soit trop tard pour que je change.
UMA
Écrit par : Umanimo | 12/10/2008
Hou la la, mais qu'est-ce que c'est que ce jardin tout en pagaille ? C'est même pas rangé et en plus si ça se trouve il y a des ronces... Hé bé, je félicite pas le jardinier, hein ! Tu lui diras. Ça, pour sûr, on est pas chez Lenôtre... ;-)))))))
DB_qui_prône_l'ordre
Écrit par : DBardel | 15/10/2008
Ben, justement, c'est ça qui fait son charme à ce jardin, la pagaille. Un jardin à la Lenotre, quelle horreur, c'est fait pour les rois ça, pas pour les humains!
UMA
Écrit par : Umanimo | 16/10/2008
De la difficulté de se faire une fondue ...
Écrit par : Tietie007 | 31/10/2008
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