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28/04/2009

Solitude

J'ai quelques notes qui attendent la publication, mais ne sont pas encore prêtes. Je les reprends de temps en temps, les rerédige, les peaufine, puis décide que, non décidément, elles ne sont pas encore publiables.

 

En attendant, en voici une tout à fait spontanée, dans la mesure où elle n'a pas été écrite, lue, réécrite, relue, abandonnée, revue encore, etc.

Par contre, elle couve depuis longtemps. C'est quelque chose qui ressort de ma mémoire régulièrement, mais que je n'avais jamais pensé à mettre par écrit.

Donc de temps en temps me revient en mémoire les passages difficiles que j'ai vécu pendant la maladie et la mort de mon mari et je me rends compte que j'ai vécu tous ces moments complètement seule.

Quand il a été opéré pour la première fois, l'opération de son cancer de la vessie, une amie m'a proposé de prendre ma fille avec la sienne pour la nuit. J'étais donc toute seule chez moi à attendre le moment où je pourrais appeler la clinique pour savoir si l'opération s'était bien passée. C'était des moments très durs, d'angoisse profonde où on se demande si tout va bien. Ensuite, une fois que j'ai eu l'information que tout allait bien, j'ai pu aller me coucher, rassurée.

Le lendemain seulement mon amie s'est rendue compte qu'elle n'avait même pas pensé à me proposer de venir passer au moins la soirée chez eux pour que je ne sois pas seule.

De même quand mon mari est mort, sa fille ainée a pris ma fille chez elle pour qu'elle soit avec elle, sa propre fille et son frère. Moi je suis restée seule, toute la nuit. Personne, ni elle, ni aucun membre de ma famille n'a pensé à venir me tenir compagnie.

Une semaine après, il était prévu qu'elle parte en Corse avec ma fille et d'autres personnes. J'allais donc rester seule une semaine, très peu de temps après la mort de mon mari. Elle n'a même pas eu l'idée de me proposer de venir avec eux. J'aurais probablement dit non, mais j'aurai apprécié au moins la proposition.

Par la suite, j'ai vécu une période très pénible, avec la douleur constante du décès, ma fille qui cherchait à s'étourdir en sortant beaucoup, en allant dormir souvent chez des amies. J'était très souvent seule.

J'ai eu une plongée dans la peine totale. A tel point qu'un jour j'ai cru que je ne m'en sortirais jamais. Alors, pour la première fois, j'ai appelé à l'aide. Ce n'est pas mon genre. Toutes ces souffrances solitaires, je les ais vécue sans jamais seulement penser à réclamer une présence. Crainte d'ennuyer autrui avec mes problèmes.

J'ai longtemps hésité, puis j'ai quand même pris mon téléphone. J'ai appelé une amie. Une amie de longue date, mais que je n'avais jamais vu. Ce coup de téléphone a été la bouée qui a empêché la noyade.

Merci encore à elle d'avoir consacré ces quelques minutes à me repêcher du fond du gouffre.

 

19/04/2009

Balade dans le vieux quartier

Une petite ballade photo dans quelques rues du Vieux Quartier de Marseille, appelé Le Panier.

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On passe d’abord par le port. Tout à côté du « ferryboite », un beau bateau, Le Marseillois.

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En face la mairie de Marseille. Construction 17ème siècle, elle a conservée son buste de Louis XIV malgré la révolution française de 1789. Et le drapeau tricolore flotte devant le roi soleil.

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Sur le côté de la mairie une nouvelle place, toute en escalier devant laquelle veille le buste d’Euthymène.

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Et sur l’autre côté de la mairie, une autre place où un champ d’olivier en pot essaye de raconter la Provence.

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La Bonne Mère nous fait signe au bout de la rue. Visuellement les mats du Marseillois dépassent la statue sacrée.

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Faisant l’angle de la place aux oliviers, la maison diamantée. Elle abrite le musée du Vieux Marseille, fermé depuis des années et semble-t-il complètement à l’abandon. On y voyait des collections de santons anciens, de cartes à jouer, Marseille ayant été une des villes qui imprimait le plus de cartes à jouer et de vêtements provençaux du 18ème et 19ème siècles.

La façade est très abîmée par l’air pollué.

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Juste à côté, les immeubles de l’architecte Pouillon qui furent construit à l’emplacement du quartier du port détruit par les Allemands pendant la guerre de 39/45. Au dessus d’une porte une des nombreuses sculptures qui ornent ces immeubles.

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Dans une rue du vieux quartier cette maison datant du 18ème siècle (1764 voit-on écrit sur la façade) est encore habitée par des gens « simples », peu fortunés, malgré les efforts de la mairie depuis plusieurs dizaines d’années pour faire de ce quartier un quartier d’artistes et de bobo.

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Les plaques des rues du Panier ont été modernisées. On voit encore les anciennes plaques recouvertes de peinture. Impossible de savoir si l’ancienne plaque de la rue de la « vièille » tour avait déjà la faute d’orthographe ou si c’est une initiative des nouveaux fabricants des plaques.

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Le passage de Lorette. Difficile d’y faire des photos en raison du contraste très important entre les parties à l’ombre et celles au soleil. Ce passage va de la rue des Phocéens à la rue de la République.

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Lorsque j’habitais ce quartier cet endroit rappelait Naples à cause du linge qui traversait le passage entre les fenêtres des immeubles. Mais ceux-ci ont été vidés de sa population populaire et il n’y a presque plus de linge aux fenètres.

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On voit sur la photo suivante la différence entre un immeuble abandonné et l’autre qui fait l’angle qui commence à être rénové.

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Le passage voit fleurir les expressions picturales de rues. Papiers collés, graphs, pochoirs.

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Toutes les photos sont clicables.

 

 

 

17/04/2009

Lui et l’aquariophilie

Plus de deux ans après sa mort, je me rends compte que l’aquariophilie j’aimais … avec lui. Sans, ça n’a plus le même goût.

 

Voila déjà quelques mois que je me pose la question à propos des deux aquariums que j’ai conservé : « vais-je les garder ou pas ? »

D’un côté j’ai envie de les garder parce que c’est un spectacle toujours agréable. De l’autre, je n’ai plus envie, parce que l’entretien que ça demande, même s’il est minime, me pèse de plus en plus.

Et puis c’était bien avec lui d’aller dans les bourses aux poissons, de rencontrer des gens passionnés de poissons. Sans lui, ça n’est plus pareil. Je m’y ennuie, je n’ai plus personne avec qui partager, discuter de ça.

On avait commencé cette passion ensemble et sans lui, ça n’est plus pareil.