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28/03/2009

La malédiction de la caisse

Tout le monde connaît ce principe de base : « quelle que soit la caisse où tu te mets, c’est toujours celle là où il y a des problèmes et qui donc avance le moins vite ».

Je vérifie cet axiome à chaque fois que je fais mes courses dans un super marché, c'est-à-dire une à deux fois par semaine. Ca ne rate jamais.
A moi, le produit sur lequel il n’y a pas de prix et que le client veut absolument (la caissière appelle donc quelqu’un du magasin et l’envoie vérifier le dit prix).
A moi la débutante qui doit demander comment faire à sa collègue tous les deux produits.
A moi celle qui change son rouleau ou fait sa caisse juste maintenant au moment où j’ai déjà mis toutes mes courses sur le tapis et que je ne peux plus reculer (rembarquer un plein chariot de produit, non quand même).
A moi celui qui a 10.000 bons d’achats qu’il faut vérifier un à un.
A moi le seul caissier de France qui soit plus lent que s’il faisait l’addition à la main.

Bref, l’histoire de la caisse maudite d’aujourd’hui ne dépare pas ces exemples banals.

J’étais donc tranquillement à une caisse derrière un chariot bien rempli (les autres étaient pires en matière de remplissage, j’avais choisi le moindre) quand juste à côté de moi, une autre caisse s’ouvre.
Je n’eu pas le temps de manœuvrer avec mon caddy qu’un autre client s’y glisse avant moi. Bah, pas grave, il n’avait qu’un de ces paniers à roulettes qu’on trouve maintenant, donc beaucoup moins d’articles que le chariot précédemment cité.
Las, encore une fois, je cru déjouer la malédiction de la caisse, j’en fut pour mes frais.
Une fois tous ses articles enregistrés il sort une carte bleue et fait le code : « code faux » lui dit la machine. Il s’adresse à sa fillette (3 ans maximum) : « maman m’a donné un mauvais code pour la carte ». Il retente en disant d’ailleurs son code tout haut : « c’est pourtant bien le … ». A nouveau « code faux ».  
Avant la troisième et dernière tentative il tente d’appeler sa femme. D’abord la communication ne passe pas, puis il réussi à l’avoir : « Chérie, c’est pas le bon code … je t’entends pas … comment tu dis … non il est pas bon, c’est pas celui là … attends je t’entends pas … parle plus fort … je t’entends pas … oui … non … bon j’essaye … ».
Mais le nouveau code n’est pas le bon non plus. « Je vais payer en liquide, ça fait combien ?»
« 45 euros et des brouettes réponds la caissière »
« Ah zut j’ai que 40 euros, on va enlever des articles »
« Non monsieur, on peut pas enlever des articles frais »
« Bon, j’enlève les deux bouteilles de jus de fruits alors, ça fait plus de 5 euros et des brouettes »
Mais pour annuler des articles il faut faire venir la caissière en chef. Elle s’amène et bataille 5 minutes pour annuler deux malheureux articles.
Enfin, le client paye et s’en va. C’est à moi. Miracle, ça n’a duré qu’un quart d’heure cette histoire.

Pauvre folle que je suis, pauvre innocente pleine d’illusions !

J’entassais tranquillement mes articles dans mon sac_qu’il_faut_acheter_et_réutiliser quand la caissière me dit brusquement : « madame il faut que vous ressortiez tous les produits après les tomates, le scanner n’a pas fonctionné ».
Je ressors donc mes articles et elle essaye de faire passer ça devant le scanner à codes barre qui refuse obstinément de scanner quoi que ce soit.
Le temps qu’elle appelle la caissière en chef pour voir ce qui se passe, elle a dû taper tous les codes à la main. Heureusement ça n’était pas les « grandes courses » que je faisais, mais juste quelques bricoles qui me manquaient.
Bref,  temps de passage à la caisse qui venait d’ouvrir avec juste un petit client devant moi et trois bricoles dans mon chariot : une demi heure. J’ai dû passer moins de temps à choisir mes articles dans le magasin.

24/03/2009

Les phrases ...

... que je déteste entendre.

 

"Tu comprends, je ne viens pas chez toi parce que c'est trop loin"

Heu, expliques moi, là, pourquoi de chez toi à chez moi, ça fait plus loin de de chez moi à chez toi? Je viens bien te voir moi.

 

"Oui, mais c'était avant ma naissance, alors forcément je connais pas" (dit en général par des jeunes, moins de 30 ans disons)

Tu sais, le monde existait avant ta naissance. Et il y a même ce qu'on appelle des livres, des films et autres médias qui permettent de savoir ce qui est arrivé dans ce passé lointain. Ca a même un nom, ça s'appelle la culture.

 

18/03/2009

Je suis lasse censeur

Savez vous que les ascenseurs devaient, l’année dernière, être mis aux normes 2008 (normes de sécurité) ? Si vous n’êtes pas copropriétaire dans un immeuble comportant ces instruments de déplacements verticaux, probablement pas.

Donc l’année dernière, tous les mois, pendant presque un an, j’ai dû payer 80 euros en plus de mes charges habituelles. Total : 800 euros. Sachant que mes voisins de palier qui ont un T5 (moi un T4) ont payés quand à eux 960 euros et qu’il y a dans l’immeuble, 8 T4 et 8 T5, ça nous fait en tout 14080 euros qui sont passés dans ce putain d’ascenseur pour notre entrée.

Nous avons eu droit bien entendu au blocage de la machine durant une semaine (le temps des travaux).

Vous me direz : oui, mais maintenant vous avez un superbe ascenseur, tout bien aux normes. Et je réponds : ok, il est peut-être aux normes (quelles normes d’ailleurs j’aimerais bien savoir parce que je n’ai pas le détail), MAIS NOM DE DIEU DE MERDE, IL FONCTIONNE ENCORE MOINS BIEN QU’AVANT !

Avant ces fameux travaux de mises en conformité, il ne se bloquait jamais et fonctionnait gentiment en ascenseur pépère qui fait son boulot consciencieusement.
Depuis, on ne sait jamais si on va arriver à l’étage choisi sans un incident. Le plus courant étant le blocage entre deux étages (avec la porte coulissante qui s’ouvre sur une parois aveugle). Puis il y a aussi le blocage de la porte coulissante elle-même. Elle refuse de s’ouvrir. Bon, en montant et descendant les étages jusqu’à ce qu’elle consente à ouvrir, on fini toujours par en sortir, mais ce n’est pas sans un malaise grandissant à la pensée qu’on va peut-être rester bloqué plusieurs heures.

Vous savez quoi ? En 2013, il va falloir le mettre aux normes 2013. J’en ris d’avance.

10/03/2009

Disparitions

Vous souvenez vous de cet article: Saint-Loup ? J'y parlais de l'histoire du quartier que j'habite depuis maintenant 15 ans. Lors des journées du patrimoine j'y avais fait une visite avec un groupe de personnes et deux guides, dont Eugène Troubat.

Saint-Loup-(16).jpg

Dans le journal du quartier que j'ai eu dans ma boite aux lettres ce matin j'y apprends que ce monsieur est décédé le 19 janvier.

Et comme s'il n'avait pas supporté la disparition d'un de ses amis, le petit pont enjambant l'Huveaune dont je vous avais mis aussi la photo dans cet article, est allé le rejoindre en s'effondrant dans le fleuve.

Saint-Loup-(11).jpg

07/03/2009

La dame de la petite maison en face

Mercredi, j'avais appelé une première fois, pas de réponse.

Jeudi j'ai rappelé, mais j'ai laissé un message avec mon numéro de téléphone et expliquant qui j'étais.

Vendredi soir, elle m'a rappelé. Elle avait trouvé mon message. Nous avons discuté un bon moment au téléphone. Elle va bien. On va se revoir. Je suis contente, soulagée.

Je commençais à croire que j'étais maudite. Après un certain nombre de coups durs dans la vie, on fini par devenir superstitieux.

 

05/03/2009

Qu'est-ce qui ne vas pas chez moi?

Par moment, je me pose la question. Sérieusement.

J'ai l'impression de revivre un peu cette histoire. J'espère de tout mon coeur qu'il n'en sera pas ainsi, mais je me fais du souci.

Voila ce qui se passe. Vendredi dernier, je devais aller en ville. J'attends donc le bus en face de chez moi. Une dame un peu âgée (je dirais entre 75 et 80 ans au pif) était là aussi avec son caddy pour aller faire ses courses. Elle m'adresse la parole. Elle m'explique qu'elle était à 10 mètres de l'arrêt quand le bus est arrivé et qu'elle a fait signe au chauffeur, mais que celui ci ne s'est pas arrêté pour l'attendre même quelques secondes.

Bref, nous entamons une discussion. Puis, au cours de cette discussion, elle me dit: "tenez j'habite là, derrière la cabine téléphonique". Moi, surprise: "vous voulez dire, la petite maison?". Elle: "oui, oui, j'y vis seule".

Cette petite maison, c'est toute une histoire aussi. Elle est complètement isolée au milieu des résidences et du collège qui la jouxte. Seul vestige de l'habitat qui était là avant les années 60/70.

Comme elle se trouve juste en face de chez moi, depuis 15 ans que j'habite cet immeuble, je la regarde. Il y a un bassin avec des poissons rouges près de l'entrée. Le jardin autour de la maison est un peu abandonné, presque en friche. Il a un aspect délaissé qui ne me déplait pas. Dernièrement au cours de la neige du mois de janvier, je me suis rendue compte que la construction de l'immeuble où je vis avait "pris son soleil" à cette maison. En effet la neige a mis deux semaines à fondre, alors qu'elle avait déjà fondue partout ailleurs.

J'étais très contente de faire enfin la connaissance des habitants, de l'habitante plutôt de cette maisonnette.

Aussi, je lui dis: "j'habite juste en face, ça fait longtemps que je regarde votre maison, j'aimerais bien venir vous voir". Ravie d'avoir peut-être une visiteuse dans sa solitude, elle me donne son numéro de téléphone, rapidement car elle devait descendre du bus, qui était arrivé entre temps et l'avait amené où elle voulait aller. Je note vite le numéro et je me dis que j'irais la voir la semaine après.

Hier, donc, mercredi, moins d'une semaine après notre rencontre, j'appelle le numéro et n'obtiens pas de réponse. Je vais voir la petite maison par ma fenètre et m'aperçois que les volets sont fermés.

Aujourd'hui, même résultat: volets fermés et pas de réponse au téléphone. Je laisse un message sur le répondeur en laissant mon numéro.

Et depuis, je gamberge et je me fais du souci.

Version optimiste: elle devait partir, c'était prévu, mais n'a pas eu le temps/n'a pas pensé à me le dire parce notre conversation a été trop courte et elle n'a pas pensé que je mettrais si vite mon projet de venir la voir à exécution.

Version pessimiste soft: il lui est arrivé quelque chose entre temps et elle se trouve actuellement à l'hôpital.

Version pessimiste hard: il lui est arrivé quelque chose chez elle, seule et personne n'est au courant.

Que faire? J'imagine que si je mets en branle samu, pompiers et tout le tremblement, mais que c'est une des deux premières versions, je vais passer pour une folle qui dérange les gens pour rien. Et si c'est la troisième version? Si elle a besoin qu'on vienne l'aider ou bien si c'est déjà trop tard?

Je sais que j'ai une imagination morbide, mais il m'est arrivé tant de choses dans ma vie que je pense tout de suite au pire.

Et je me dis: Qu'est-ce qui ne vas pas chez moi? Pourquoi les gens que je côtoie disparaissent comme ça? Je porte la poisse?

 

04/03/2009

Arvie c'est fini

Arvie.gifNée en 1994, morte en 2009. 15 ans de vie pour une eau minérale, c'est pas beaucoup. Il parait que les goûts du consommateur ayant évolués cette eau se vendait de moins en moins. Alors le groupe qui la commercialise (Nestlé je crois) l'a purement et simplement supprimée de son catalogue.

Et voila encore un produit que j'appréciais particulièrement qui disparait faute d'être apprécié par d'autres personnes. Ou bien d'être assez promu par ceux qui l'ont lancé.

Après tout il n'y a pas de raisons pour que cette eau soit moins appréciée qu'une autre. Personnellement je trouve depuis sa création que c'est/c'était la meilleure des eaux gazeuses. Pas trop pétillante, pas trop salée, idéale pour une consommation quotidienne.

Bref, mon homme et moi en avons bu depuis sa sortie en 1994 et j'ai continué jusqu'à sa disparition en 2009. J'ai commencé à ne plus en trouver dans mon hyper habituel, mais j'ai pensé qu'ils ne souhaitaient plus en vendre (ça leur arrive aussi). J'ai continué à pouvoir en acheter dans un super plus petit. C'était leur fond de stock.

En regardant sur Internet j'ai trouvé l'info: Arvie n'existe plus. C'est non seulement l'eau qui a disparue, mais un pan de ma vie qui correspond presque au temps que j'ai passé avec l'homme de ma vie.

1994/2009 pour l'eau.

1992/2006 pour notre amour.