21/11/2007
Morne plaine
Je n’aime pas ma vie en ce moment. Il est certain que les trois années que j’ai passé aux côtés d’un homme de plus en plus malade, de plus en plus dépendant, de plus en plus faible et s’en allant vers sa fin n’ont pas été roses roses.
Pourtant, ça peut paraître étrange, mais je préfère encore ces trois années là à celle que je viens de vivre et que je vis encore. Non seulement ma solitude me pèse (je ne suis pas complètement seule bien sûr, j’ai ma fille, mais comme je l’ai déjà dit, nous ne vivons quasiment pas sur la même planète, elle et moi), mais en plus, je n’ai pas envie de la remplacer par une autre présence.
Pourtant, ça peut paraître étrange, mais je préfère encore ces trois années là à celle que je viens de vivre et que je vis encore. Non seulement ma solitude me pèse (je ne suis pas complètement seule bien sûr, j’ai ma fille, mais comme je l’ai déjà dit, nous ne vivons quasiment pas sur la même planète, elle et moi), mais en plus, je n’ai pas envie de la remplacer par une autre présence.
Mon boulot m’emmerde. Il n’est pas fait pour moi. Physiquement d’abord. C’est trop dur, mon corps souffre. Mentalement ensuite, il n’y a rien qui m’attire dans ce travail. Même si je trouve intéressantes les recherches qui sont faites au labo, je n’y comprends goutte, donc ça ne m’apporte rien. Moralement enfin. Depuis que ma collègue de travail est partie, mutée dans une autre ville, je n’ai même plus ça pour me donner envie d’aller au travail.
Heureusement, mon contrat se fini en mars et il n’y aura pas de renouvellement pour moi. Il faut que je tienne jusque là. Bien sûr, ça a aussi quelque chose d’angoissant. Plus de boulot, moins de sous. Va falloir se serrer la ceinture, jusqu’à ce que je trouve autre chose.
Ma vie quotidienne se résume presque à l’antienne « métro, boulot, dodo ». A part que c’est plutôt « auto, boulot, dodo » ou « boulot, dodo » tout court quand je bosse à la maison. Et cela tous les jours, avec même pas un petit week-end différent pour faire passer le tout.
Alors, mes pensées sont grises comme je vois ma vie en ce moment, ternes, sans couleur et sans goût.
J’ai passé des moments difficiles dans ma vie, comme tout le monde je pense, nul n’est épargné. Mais, autant qu’il me souvienne, ces moments avaient toujours des couleurs, même si elles étaient parfois violentes. C’est pourquoi je le vis si mal ce moment là. Parce que je n’avais jamais vécu dans le gris comme ça.
19:55 Publié dans Moi, ma vie, mais pas mon oeuvre | Lien permanent | Commentaires (5)
Commentaires
Bon courage...La solitude, c'est horrible, je le sais du haut (enfin, du bas) de ma petite expérience...Et quand en plus, on perd de plus en plus d'espoir...Quand le deuil s'y ajoute...
J'espère que ça ira mieux à partir de mars, et que tu arriveras à au moins trouver un travail où tu te trouves mieux !
Pensées
Écrit par : sel | 21/11/2007
Tu as sans doute besoin de temps pour redonner un sens et une direction à ta vie.. Le fait que tu constates que le quotidien est nul est déjà un bon point.. tu vas finir par en avoir vraiment marre et tu vas trouver des solutions, des activités etc... Il y a plusieurs vies dans une vie en fait. On ne choisit pas toujours le changement et parfois on y résiste parce que ce qu'on a perdu nous manque vraiment.. et puis le temps, le ras le bol ect.. font le travail et on aménage différemment. J'espère de tout coeur que cela ne va pas durer trop longtemps.. une nouvelle vie est à envisager Trouve en toi ce qui te rendrait heureuse maintenant et va vers cela..
Écrit par : Lanfeust55 | 22/11/2007
sel: merci pour tes pensées, elles me vont droit au coeur (petit smiley qui fait la bise)
lanfeust: je crois que tu as mis le doigt sur ce qui cloche: le changement non désiré et le temps qu'il faut pour le digérer et repartir de l'avant.
Il y a quelque chose aussi qui me tire vers l'arrière et m'empêche de faire complètement le deuil, non pas de mon homme, car ça, je crois qu'il faut plus de temps encore pour le faire (si on y arrive jamais), mais de ma vie telle quelle était quand il était encore là. Ce qq chose, c'est qu'on n'a pas encore réglé la succession (des histoire de papiers qui trainent). Quand ça, ce sera fait, je pense que je pourrais mieux me consacrer à l'avenir.
UMA
Écrit par : Umanimo | 23/11/2007
Oui, prendre le risque de l'achêvement et de demain... Je t'embrasse. :-*
Écrit par : Ardalia | 23/11/2007
Et un grand bouquet de tournesols sur ta table ?
Écrit par : Pomme | 28/11/2007
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