20/02/2009
500 euros et 500 secondes à vivre par Umanimo
Bon, c'est pas tous les jours qu'on me refile une chaine bloguesque. Je dirais même que c'est quasiment jamais, alors je ne vais pas faire ma difficile. Pourtant le "truc" est bien ... emmerdant (merci lanfeust55). Je vous laisse juger par l'intitulé:
1 - Écrire un article relatant ce que vous feriez s’il vous restait 500 euros et 500 secondes à vivre. Vous avez carte blanche, que ce soit en 3 mots ou en 500 lignes, laissez libre court à votre imagination.
2 - Relancer la chaîne en invitant 5 de vos amis à répondre à leur tour à la question.
3 - Faire référence à cet article et à ces mini-règles afin que l’on puisse tracer tous les participants.
4 - Intituler votre article “500 euros et 500 secondes par Votre Nom
Et bien, vu que le temps est très court et qu'il n'est pas décemment possible de faire quoi que ce soit d'utile en 8 mn 33 secondes (et de nombreuses nano poussières), je pense que je passerais ce temps à faire une aussi longue liste que possible pour répartir mes 500 euros. Genre:
1 euro à ma soeur G pour s'acheter une ou deux sucettes (selon prix de la sucette)
1 euro à ma mère pour mettre dans sa tirelire (elle n'en a pas, donc il va falloir qu'elle en achête une pour le mettre dedans et ça va lui coûter plus cher qu'1 euro, mais la volonté d'une morte, c'est sacré non?)
1 euro à mon amie B pour acheter un ticket de bus (pas de bol, à Marseille ça coûte plus d'un euro, il va falloir qu'elle trouve une ville où le ticket de bus est à moins d'un euro)
1 euro à mon voisin T pour donner à un pauvre
1 euro à mon ex collègue de travail P pour un café
And so on ...
Ce qui reste (que je n'ai pas eu le temps de répartir pendant les 500 secondes) à ma belle fille pour qu'elle ait l'occasion de se dire qu'elle m'a encore soutiré de l'argent même après ma mort
14:50 Publié dans De tout et de rien | Lien permanent | Commentaires (2)
16/02/2009
La Seine et le Tibre
J’ai promis de faire un billet sur ces deux fleuves et je vais le faire. Mais n’attendez pas quelque chose de super documenté avec historique, statistique et tout le tremblement (google est votre ami si vous souhaitez en savoir plus). Non, je veux juste parler de mes impressions vis-à-vis de ces deux fleuves et de leur rapport (apparent) avec la ville qu’ils traversent.
Comme je le dis dans un billet précédent, je suis attirée par l’eau. La Seine est un passage obligé pour moi lorsque je vais à Paris, même peu de temps. Si je ne vais pas voir la Seine, je n’ai pas l’impression d’être allée à Paris.
Lors de mes deux séjours à Rome, j’ai voulu bien sûr voir le Tibre. De toutes façons il est difficile d’y échapper si on veut aller dans certains quartiers et nous logions pour le premier séjour au Trastevere, donc nous devions passer le fleuve pour nous y rendre.
En fait j’ai eu l’impression que le rapport de ces deux capitales à leur fleuve était très différent, voire totalement opposé.
Paris s’est construit autour de la Seine et ses premiers habitants étaient des gens qui vivaient sur et par le fleuve. D’ailleurs rien que les armes et la devise de Paris l’attestent clairement. La corporation des nautes parisiens était très puissante jusqu’à l’époque moderne. La Seine a jouée un rôle d’une grande importance dans le développement de la ville. Lorsqu’on regarde ses berges aujourd’hui, on peut voir qu’elles sont « policées », entretenues, de nombreux bateaux s'y voient, attachées aux berges ou y circulant, même si l’importance du fleuve a diminué dans l’économie parisienne.
Lorsque j’ai vu les berges du Tibre pour la première fois, j’ai été étonnée de leur côté « négligé ». Ce n’est pas exactement le mot. Mais l’impression que j’en ais retiré c’est que le fleuve avait peu d’importance dans la vie de la ville. Il semblait rester un fleuve campagnard au milieu d’une grande capitale, avec peu de vie dessus, comme si la ville lui tournait le dos en quelque sorte au lieu qu’il soit le centre de sa vie comme a été et est encore un peu la Seine pour les parisiens.
Les romains n’étaient pas des « nautes », mais des paysans-soldats. Le fleuve leur a servit sans doute, mais il n’a jamais eu l’importance qu’a eu la Seine pour la ville de Paris. Et ça se ressent rien qu’à le voir.
Voila, ça n’a rien de scientifique. Ce ne sont que des impressions personnelles, mais je pense qu’elles ne sont pas loin de la vérité. Si d’autres personnes passent sur ce billet et connaissent les deux fleuves, j’aimerais qu’elles me disent comment elles les ont perçu et si leurs impressions recoupent les miennes ou au contraire sont à l’opposé.
J’aurai aimé qu’une étude soit faite sur cette comparaison. Elle existe peut-être. Il faudrait la trouver.
14:26 Publié dans De tout et de rien | Lien permanent | Commentaires (4)
08/02/2009
Absence de charité chrétienne
Je n'arrive pas à avoir de la compassion pour ceux qui ont fait du mal à autrui et se trouvent à leur tour blessés par la vie. Je n'arrive pas à les plaindre, à éprouver de la peine pour eux. Je sais que certains sont capables de ça, moi non.
Je vois toujours en eux ceux qui ont fait du mal, sciemment, en sachant qu'ils font souffrir, et non ceux qui ont mal à leur tour.
10:19 Publié dans De tout et de rien | Lien permanent | Commentaires (3)
03/02/2009
Ratée
Peut-on rater sa vie?
Voila une question que je me pose à la suite d'évènements personnels, ou plutôt concernant une personne qui m'est proche.
On pourrait dire que ça dépend de l'objectif qu'on se donne. Celui ou celle qui s'est donné pour objectif de "réussir" quelle que soit la réussite qu'il/elle vise, s'il/elle n'est pas parvenu/e à cet objectif, peut se dire: "j'ai raté ma vie".
Moi, personnellement, je dis: "non personne ne rate sa vie". Elle ne correspondra pas forcément à ce qu'on n'en avait espéré, mais elle n'est pas pour autant ratée. Il suffit de regarder ce qui s'est passé tout le long d'une vie et il y a forcément quelque chose de positif.
Le/la célibataire qui n'a pas eu d'enfant, donc qui ne s'est pas perpétué, mais qui a travaillé, même dans un boulot subalterne et peu intéressant a fait quelque chose de sa vie. Rien n'est jamais complètement négatif ou inutile dans une vie.
Je pense à la vieille dame qui était ma voisine lorsque j'étais enfant. Voila une vie que l'on pourrait dire inutile. Elle n'a jamais travaillé, elle n'a pas eu d'enfant, elle ne s'occupait même pas vraiment bien de son mari. Mais elle a été notre voisine par exemple et je me souviens encore d'elle. Même s'il ne reste que ça de sa vie, il reste quand même ça: des souvenirs d'enfance pour moi et mes soeurs. Il y a sûrement autre chose, je ne l'ai connu qu'à la fin de sa vie, mais même s'il n'y avait rien d'autre, il reste quand même ça.
Si je regarde ma propre vie, je me dis que je n'ai pas atteints les objectifs que j'avais dans ma jeunesse. Je voulais vivre de mon art, de ma peinture, de mes dessins. Ca n'est pas arrivé. Mais j'ai fait autre chose. Je me suis mariée, j'ai eu un enfant, j'ai peint, dessiné et ces dessins/peintures resteront, même si je n'en ais pas vendu.
J'ai été quelqu'un d'important pour un certain nombre de gens pendant des périodes plus ou moins longues de ma/leur vie. J'ai travaillé aussi, j'ai produit un certain nombre de richesses, rendu un certain nombre de services.
Oui, j'ai réussi ma vie. Et je voudrais dire à cette personne à laquelle je pense: toi aussi, tu as réussi la tienne et mieux encore que moi.
17:39 Publié dans De tout et de rien | Lien permanent | Commentaires (4)
31/01/2009
Certitude
Je déteste tellement les gens plein de certitudes. J'aime beaucoup cette chanson d'Anne Sylvestre.
J'aime les gens qui doutent
Les gens qui trop écoutent
Leur coeur se balancer
J'aime les gens qui disent
Et qui se contredisent
Et sans se dénoncer
J'aime les gens qui tremblent
Que parfois ils ne semblent
Capables de juger
J'aime les gens qui passent
Moitié dans leurs godasses
Et moitié à côté
J'aime leur petite chanson
Même s'ils passent pour des cons...
J'aime ceux qui paniquent
Ceux qui sont pas logiques
Enfin, pas comme il faut,
Ceux qui avec leurs chaînes
Pour pas que ça nous gêne
Font un bruit de grelot
Ceux qui n'auront pas honte
De n'être au bout du compte
Que des ratés du coeur
Pour n'avoir pas su dire
Délivrez-nous du pire
Et gardez le meilleur
J'aime leur petite chanson
Même s'ils passent pour des cons...
J'aime les gens qui n'osent
S'approprier les choses
Encore moins les gens
Ceux qui veulent bien n'être
Qu'une simple fenêtre
Pour les yeux des enfants
Ceux qui sans oriflamme
Les daltoniens de l'âme
Ignorent les couleurs
Ceux qui sont assez poires
Pour que jamais l'Histoire
Leur rende les honneurs
J'aime leur petite chanson
Même s'ils passent pour des cons...
J'aime les gens qui doutent
Et voudraient qu'on leur foute
La paix de temps en temps
Et qu'on ne les malmène
Jamais quand ils promènent
Leurs automnes aux printemps
Qu'on leur dise que l'âme
Fait de plus belles flammes
Que tous ces tristes culs
Et qu'on les remercient
Qu'on leur dise, on leur crie
Merci d'avoir vécu
Merci pour la tendresse
Et tant pis pour vos fesses
Qui ont fait ce qu'elles ont pu...
Anne Sylvestre, 1977
Découvrez Anne Sylvestre
22:15 Publié dans De tout et de rien | Lien permanent | Commentaires (5)
11/01/2009
Travian c'est fini
Avec une 30 aine de membres du forum Aquagora (forum aquariophile) il y a un an le 9 janvier 2008, nous sommes partis sur une aventure de fous: jouer un serveur travian. Cette aventure s'est terminée hier le 9 janvier 2009, un an exactement après son début.
Je vous mets ici deux textes que j'ai fait qui résument cette aventure. Ces deux textes ont été publiés sur le forum officiel de travian. Le premier parle de notre alliance, les AAA (Alliance AquAgorienne), le deuxième est un role play sur la fin de l'aventure.
Quand nous avons commencé ce serveur, à part spatuloricaria (fmagnier sur aquagora) et le fou qui nous a entrainé dans cette aventure, nous étions tous des noobs et les débuts ont été forcément laborieux.
Nous sommes partis comme une bande de joyeux drilles, totalement inconscients de ce qui nous attendait, mettant un pied devant l'autre sans nous poser de questions (enfin si, mais pas sur la pertinence de jouer à ce jeu addictif) et pensant à tout moment que nous allions nous faire dégommer de la carte par les vilains méchants qui nous entouraient et qui étaient tous plus forts et surtout plus expérimentés que nous.
Notre point fort a été, dès le départ, ce ciment en béton (heu bizarre comme formulation, non?) qui nous unissait et ce grain de folie aussi.
Notre stratégie du bastion (nous sommes allés établir nos villages dans un lieu un peu éloigné et nous nous sommes regroupés) a été payante dans le sens où nous avons ainsi pu faire nos armes sans être directement sous le feu des joueurs expérimentés du centre.
Notre alliance restait plutôt informelle, sans véritable "chef" ou dirigeants. Ca fonctionnait cependant très bien, mais seulement parce que c'était le début du serveur.
Puis les choses se sont accélérées avec la fusion avec l'alliance M-B. Nous sommes entrés en guerre dans la foulée, puis nous avons reprit notre indépendance, mais cette fusion nous avait profondément changé.
L'alliance AAA qui est sortie de la fusion n'était plus la même que l'alliance AAA qui y était entrée. Nous avions grandi entre temps et compris qu'il nous fallait un lieu à nous déjà (et non plus squatter le forum aquagora, même si c'était sympa de se retrouver là bas) et surtout une "tête". Quelques personnalités s'étaient affirmées au cours de ces premiers mois, elles se sont tout naturellement retrouvées dans le conseil.
Nous avons alors fonctionné de façon beaucoup plus classique pour une alliance de travian, mais il est resté quand même notre spécificité qui, elle, n'a pas disparu.
Je passe rapidement sur la guerre avec les Alsaces. Cette alliance était de la même force que nous, mais il leur manquait notre cohésion et notre "gniacke".
Puis il y a eu l'approche de l'arrivée des Merveilles et le manque de fun du serveur qui s'endormait et nous avons fait une coalition d'abord plus ou moins secrète, puis officielle avec d'autres alliances, qui, comme nous, avaient envie de faire bouger tout ça. La course à la Merveille n'était pas prévue dans le lot, pas du tout même. La bataille a été belle, nous avons fait plier des alliances qui semblaient des rocs imprenables.
Ce n'est que quasiment au moment de l'arrivée des Natars que nous avons décidé en 24h de prendre des villages Natars et notre but n'était pas de les monter, mais de faire en sorte que les skysos and co ne les aient pas. Puis nous nous sommes pris au jeu de monter les Merveilles sans oublier notre objectif premier, continuer à mettre le feu dans notre secteur.
Maintenant, que nous ne gagnions pas en arrivant au niveau 100 de la Merveille n'a que peu d'importance. Il est déjà tout à fait extraordinaire que des noobs totaux comme nous l'étions, en soient arrivés à la fin du serveur, à devenir une alliance qui compte dans une coalition qui compte et sans perdre notre âme.
Au passage nous avons rencontré d'autres alliances avec des personnalités extraordinaires et attachantes. Le bilan est plus que positif, il va même largement au delà de ce que nous avions prévu (survivre).
Les petits poissons sont devenus grands.
Tous les valeureux soldats étaient réunis et attendaient la nouvelle, LA nouvelle. Celle qui, portée par les camarades envoyés pour une ultime mission, nous apprendrait si oui ou non nous serions arrivés à mettre à terre l'adversaire. Ces hommes courageux allaient traverser les troupes ennemies pour rendre compte de l’avancée de l’énorme bâtisse qui scellerait leur destin.
L’ambiance était étrange. Gaie et triste à la fois. Pleine de joie, celle d’être ensemble et de regret, celui de n’avoir peut-être pas réussi à gagner l’aventure. Il y avait dans les yeux autant d’étonnement d’en être arrivé là que de fierté de faire partie de ce regroupement improbable de tant de personnalités fortes.
Les boissons coulaient à flot et la nourriture délicate était engloutie dans les gorges affamées. Guerrières et guerriers s’interpellaient d’un bout à l’autre de l’immense salle aux peintures loufoques. Les rires fusaient, les plaisanteries volaient de bouche en bouche, reprises, embellies, détournées pour la plus grande joie de toutes et tous.
Les soldats blessés et épuisés se reposaient entre les miches des plus jolies filles de la Cité. Les merveilleux quant à eux, pouvaient enfin se prélasser langoureusement dans l'eau chaude des bains à remous. Repos bien mérité, la compagnie des filles de joie, nous l'espérions, allait remonter le moral de Jupiter, Aither, She et Billy, qui, malgré leur bonne humeur, on le savait, étaient quelque peu déçus du destin de leurs bâtiments aux allures phalliques.
- C'est quand même bien fait la vie, A comme Aither... Je pense qu' inconsciemment vous me désiriez à vos côtés.
- Ferme-là Diego, souffla le She.
- Ah ben c'est sur que toi, on peut pas te reprocher tes excès de communication !
- La diarrhée verbale s'exclama Fugu, c'pas donné à tout l'monde !
Et tous se mirent à rire, même Ingvar !
Chacun évoquait une anecdote vécue, un ami, une amie qu’il avait découvert au cours de ces longs mois de campagne, un ennemi qui avait été brave ou au contraire méprisable.
De ces derniers ont admirait le courage ou on fustigeait la couardise ou le manque de fair play. On parlait des ami(e)s qu‘on allait bientôt quitter avec quelques larmes dans la voix.
Mais la pudeur des sentiments dominait les cœurs et on recommençait à plaisanter pour ne pas que les larmes coulent.
- Hey vous vous souv'nez d'Rancucu parti 24 heures à l'avance sur la capitale d'l'aut' romain couronné ? Il avait même embarqué dans sa conn'rie Gougou et la fée !? Faut l'faire ! lança un Patch hilare au minois rosi d'avoir trop bu.
- Et et et aussi quand on s'est tous invité au banquet soi disant secret des Roses des vents! On a bien rigolé !
-Oui Rancunier, répondit Spatu d'un air moqueur, mais après hein ! Qui a t'on vu débouler au notre ? La sécurité de nos jours c'est plus c'que c'était ! J'ai viré Roger d'ailleurs.
- Hips, dommage qu'on ait pas terminé hips not' taf d'éradication hips de ces zigottos hips (glouglouglou) moi j'dis, vive les femmes et vive l'alcool ! A mort hips la société hips .... (glouglouglou)
- Regarde moi dans les yeux Ouchi, mes nénés s'en tapent de c'que tu racontes, lui suggéra Epona.
Et Bragg, égal à lui même :
- A la tienne Ouchi Minou ! Buvons!
Tandis qu'ailleurs....
"Vouz-allez-fermer-vos-gueules-non-de-d’la !" chuchota Rem, l’épée pointée vers l’avant.
Derrière lui ses camarades se bousculaient, à moitié ivres. Eux aussi avaient fêté dignement ce dernier combat, le combat de la dernière chance … Ils l'avaient fêté avant, c’était plus sûr. Et plus d’un cavalier ronflait sur sa monture, tandis que les piétons dormaient en marchant, s’emmêlant parfois les pinceaux dans leur lance ou leur bouclier et jurant à mi-voix sans cesser de dormir.
Du haut du rempart, les troupes ennemies aussi étaient cuites. Mais c’était parce que la victoire était à leur portée. Plus que quelques mètres pour finir la grande bâtisse.
L’assaut fut … ridicule.
Les soldats ivres tombaient dans les fossés, ceux qui parvenaient au mur s’y éclataient, incapables d’estimer les distances, et se rendormaient aussitôt, des rêves vertigineux plein la tête. Les quelques béliers apportés faisaient « poc » « poc » sans conviction sur la terre tassée et si solide ("p*** de £µ¤¨* de mur germain à la ~@%" pouvait-on entendre entre deux hoquets). Les catapultes tirèrent, mais les cailloux rebondissaient sur la muraille du bâtiment sans l’entamer.
Un hurlement retentit ! Ils avaient gagné !
L’ennemi avait gagné ! En haut des remparts, c’était la liesse et la soldatesque jetait sur les malheureux assaillants tout ce qu’ils avaient sous la main : pot de chambre, chaussures usagées, trognons de pommes, carcasses de poulets, litrons (vides quelle horreur !), slips sales, etc.
- Ben merde, fit le soldat Badboy's, ya plus qu’à rentrer et leur dire ça maintenant.
Un concert de gémissements lui répondit :
- Qu’on me tue plutôt, je pourrais jamais refaire toute cette route dans l’autre sens, soupira Onskalme.
- M’en fous, moi, chuis mort ! déclara Tortanche.
- Ah, enfin, on va pouvoir tirer un coup, parce que ça presse, là, ça fait … combien de temps déjà que je n’ai pas … , exprima Morelcyr.
- A boire d’abord !
- T’as assez bu, pochard, c’est ta faute si…
- Taisez vous, va falloir affronter Tinker Bell maintenant !
Les gémissements redoublèrent !
- Oh, non pas elle !
- O mon Dieu, je vous ai dit de me tuer !
- Et si je la baise, vous croyez que…
- Ta gueule, t’auras de la chance si tu gardes tes bijoux intacts
- Hé, les gars, si on se tirait sur Ogame … quoi j’ai dit une connerie ? C'était le soldat Tue-Mouche, Drosokiller pour les intimes et il y avait une lueur d'amusement dans son seul oeil valide.
Le retour fut … en fait pas pire que l’aller. Ca aurait été difficile de faire pire.
***
Discrètement la tenture de cuir se releva et le messager se glissa dans la salle. A peine descendu de cheval, il haletait encore, après une longue et fatigante course. Les premiers à le voir comprirent que tout était accompli. Son visage couturé, qui n’exprimait jamais grand-chose, était à ce point habité par la défaite qu’on ne pouvait s’y tromper.
Le silence s’établit lentement dans la salle, par vague successive. Personne ne parlait plus, tout le monde avait compris.
Le terrible Inquis poussa un rugissement de colère que Bragg en tomba son verre. En un instant la troupe se dispersa et il ne resta sur le sol qu’une caliga fatiguée et un bouclier cabossé.
Alors Eléa, la guerrière s’écria en levant son glaive :
« On s’est bien battu, on s’est amusé, notre vraie victoire elle est là ! »
Nico16 sauta à son tour sur la table et se mit à clamer son plaisir d’avoir vécu cette aventure avec tous ceux qui étaient là :
« Oui ! Amies, amis, cria-t-il, buvons à nous ! »
Aussitôt tout le monde se mit à crier, sauter et danser en même temps. On se tapait sur l’épaule, on s’embrassait, on choquait son verre et on le buvait cul sec.
Une voix pas très forte, mais pleine de conviction perça un instant :
«Dites donc, c’est bien la fin n’est ce pas ? N’avions nous pas dit que nous n’avions qu’un seul objectif : la fin pour se faire la plus grande partouze travianesque du siècle. »
Il y eut un bref silence. Tout le monde s’était tourné vers le guerrier qui avait dit ça, Mightox. Gêné il ajouta : « Moi c’que j’en dit… ».
- Il a raison, cria Naiar ! Et la fière guerrière lança en l’air sa côte de maille révélant un torse appétissant.
- Oh que oui hurla Uma la coquine. On en a bien besoin après tout ces efforts ! Encore heureux qu'on ait pas perdu la boule !
- Oui allez ! On baise ! approuva Wellhan.
(Vous ne pouvez pas le voir, mais beaucoup se retournèrent et crurent qu'il était ensorcelé ! Ce doux Wellhan, si discret et toujours censé ! Diable on ne le savait pas comme ça ! )
Et comme ils avaient été valeureux au combat, ils le furent aussi tout au long de cette nuit de liesse qui fêtait non leur défaite apparente, mais leur réelle victoire : avoir réussi à former un immense clan, où malgré les personnalités de chacun, toutes plus fortes les unes que les autres, tout le monde avait vécu pour un même objectif, sans qu’aucun ne prenne le pas sur les autres et où un grand respect avait régné.
Le reste de l’histoire est censurée. Sachez seulement que cela dura plusieurs jours parce que, voyez vous, ils étaient tellement bien ensemble qu’ils avaient du mal à se quitter.
Leur aventure au complet devint une légende que les arrières petits enfants de leurs arrières petits enfants racontent encore à leurs arrières petits enfants. On appela ça : La Splendide et Mirifique Légende Des A.
09:26 Publié dans De tout et de rien | Lien permanent | Commentaires (2)
13/12/2008
L'eau
Voila le billet que m'a inspiré certains commentaires de cette note de Ardalia sur son blog.
L'eau fascine. L'eau ME fascine. Je ne connais pas les bords de la Garonne (je tâcherais de réparer ça rapidement), mais quand je vais dans une ville où un lieu quelconque mon premier mouvement est d'aller vers l'endroit où il y a de l'eau.
Quand j'étais enfant, lorsque nous arrivions dans le village de mes grands-parents pour y passer notre mois de vacances, la première chose que nous faisions après nous être installés, c’était d’aller au « premier ruisseau » ou au « deuxième ruisseau » selon l’envie.
Quand je vais à Paris (c’est rare), il faut qu’au moins une fois dans mon séjour, j’aille voir la Seine.
Les deux fois où je suis allée à Rome, le passage par le Tibre était indispensable (d’ailleurs il faudrait que je fasse un billet sur les rives du Tibre et celles de la Seine tant le « traitement » de ces deux fleuves de grandes villes est différent).
Je n’imaginerais pas vivre dans une ville qui ne soit au bord de la mer ou au moins d’un grand fleuve. Pourtant j’y vais rarement à la mer et surtout pas en été. Mais la présence de cette eau m’est indispensable.
16:46 Publié dans De tout et de rien | Lien permanent | Commentaires (7)