Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20/02/2009

500 euros et 500 secondes à vivre par Umanimo

Bon, c'est pas tous les jours qu'on me refile une chaine bloguesque. Je dirais même que c'est quasiment jamais, alors je ne vais pas faire ma difficile. Pourtant le "truc" est bien ... emmerdant (merci lanfeust55). Je vous laisse juger par l'intitulé:

1 - Écrire un article relatant ce que vous feriez s’il vous restait 500 euros et 500 secondes à vivre. Vous avez carte blanche, que ce soit en 3 mots ou en 500 lignes, laissez libre court à votre imagination.
2 - Relancer la chaîne en invitant 5 de vos amis à répondre à leur tour à la question.
3 - Faire référence à cet article et à ces mini-règles afin que l’on puisse tracer tous les participants.
4 - Intituler votre article “500 euros et 500 secondes par Votre Nom

 

Et bien, vu que le temps est très court et qu'il n'est pas décemment possible de faire quoi que ce soit d'utile en 8 mn 33 secondes (et de nombreuses nano poussières), je pense que je passerais ce temps à faire une aussi longue liste que possible pour répartir mes 500 euros. Genre:

1 euro à ma soeur G pour s'acheter une ou deux sucettes (selon prix de la sucette)

1 euro à ma mère pour mettre dans sa tirelire (elle n'en a pas, donc il va falloir qu'elle en achête une pour le mettre dedans et ça va lui coûter plus cher qu'1 euro, mais la volonté d'une morte, c'est sacré non?)

1 euro à mon amie B pour acheter un ticket de bus (pas de bol, à Marseille ça coûte plus d'un euro, il va falloir qu'elle trouve une ville où le ticket de bus est à moins d'un euro)

1 euro à mon voisin T pour donner à un pauvre

1 euro à mon ex collègue de travail P pour un café

And so on ...

Ce qui reste (que je n'ai pas eu le temps de répartir pendant les 500 secondes) à ma belle fille pour qu'elle ait l'occasion de se dire qu'elle m'a encore soutiré de l'argent même après ma mort

 

18/02/2009

Le retour du renoncement

Te souviens tu de cette note, ô lecteur fidèle (en fait ce sont plutôt des lectrices et d'ailleurs y a-t-il un lecteur dans la salle)?

http://umanimo.hautetfort.com/archive/2007/06/02/renoncem...

Depuis que je l'ai écrite, la "chose" m'est arrivée encore deux fois. Pas pour des choses essentielles, mais pour des petits trucs qui ont leur importance.

En août 2007 je voulais me débarrasser d'un de mes aquariums qui était mal placé (devant des prises électriques et téléphoniques qui deviennaient de ce fait difficiles d'accès). Je l'avais proposé d'abord à quelqu'un que je connaissais, mais tout en disant que ça l'intéressait, cette personne ne me donnait plus signe de vie. Je n'avais pas envie de repasser une annonce sur ebay comme j'ai fait avec deux autres de mes bacs que j'ai vendu.
Finalement n'ayant toujours aucune nouvelle de cette personne, je me dis: "bah, tant pis, je le garde".
Quelques jours plus tard une autre personne m'écrit pour me demander si je ne connais pas quelqu'un qui aurait un aquarium de 200 à 250 litres à vendre (le mien fait 240 litres).

Une semaine plus tard le bac partait.

Et puis très récemment puisque ça date d'aujourd'hui.

Il y a quelques jours (les délais sont toujours très courts, c'est impressionnant), je pensais à l'enfance de mon mari et au fait qu'il m'en avait peu parlé. J'ai le regret de mal connaitre cette partie de sa vie. Il n'aimait guère l'évoquer.
J'aurais voulu aussi que nous allions ensemble dans "son pays", l'Oise et que nous nous y promenions.
Donc il y a quelques jours je me disais que décidément ça resterait pour toujours un mystère pour moi et que je ne connaitrais jamais sa famille surtout du côté de son père.

Or, aujourd'hui, je viens de recevoir une lettre d'une cousine germaine à lui, une fille d'un frère de son père qui souhaite renouer et connaitre ce qu'il est devenu depuis leur enfance passée ensemble. Elle me donne tous les éléments pour la joindre, y compris une adresse e-mail. Je me suis empressée de lui répondre.

 

16/02/2009

La Seine et le Tibre

J’ai promis de faire un billet sur ces deux fleuves et je vais le faire. Mais n’attendez pas quelque chose de super documenté avec historique, statistique et tout le tremblement (google est votre ami si vous souhaitez en savoir plus). Non, je veux juste parler de mes impressions vis-à-vis de ces deux fleuves et de leur rapport (apparent) avec la ville qu’ils traversent.

Comme je le dis dans un billet précédent, je suis attirée par l’eau. La Seine est un passage obligé pour moi lorsque je vais à Paris, même peu de temps. Si je ne vais pas voir la Seine, je n’ai pas l’impression d’être allée à Paris.

Lors de mes deux séjours à Rome, j’ai voulu bien sûr voir le Tibre. De toutes façons il est difficile d’y échapper si on veut aller dans certains quartiers et nous logions pour le premier séjour au Trastevere, donc nous devions passer le fleuve pour nous y rendre.

En fait j’ai eu l’impression que le rapport de ces deux capitales à leur fleuve était très différent, voire totalement opposé.

Paris s’est construit autour de la Seine et ses premiers habitants étaient des gens qui vivaient sur et par le fleuve. D’ailleurs rien que les armes et la devise de Paris l’attestent clairement. La corporation des nautes parisiens était très puissante jusqu’à l’époque moderne. La Seine a jouée un rôle d’une grande importance dans le développement de la ville. Lorsqu’on regarde ses berges aujourd’hui, on peut voir qu’elles sont « policées », entretenues, de nombreux bateaux s'y voient, attachées aux berges ou y circulant, même si l’importance du fleuve a diminué dans l’économie parisienne.

Lorsque j’ai vu les berges du Tibre pour la première fois, j’ai été étonnée de leur côté « négligé ». Ce n’est pas exactement le mot. Mais l’impression que j’en ais retiré c’est que le fleuve avait peu d’importance dans la vie de la ville. Il semblait rester un fleuve campagnard au milieu d’une grande capitale, avec peu de vie dessus, comme si la ville lui tournait le dos en quelque sorte au lieu qu’il soit le centre de sa vie comme a été et est encore un peu la Seine pour les parisiens.

Les romains n’étaient pas des « nautes », mais des paysans-soldats. Le fleuve leur a servit sans doute, mais il n’a jamais eu l’importance qu’a eu la Seine pour la ville de Paris. Et ça se ressent rien qu’à le voir.

Voila, ça n’a rien de scientifique. Ce ne sont que des impressions personnelles, mais je pense qu’elles ne sont pas loin de la vérité. Si d’autres personnes passent sur ce billet et connaissent les deux fleuves, j’aimerais qu’elles me disent comment elles les ont perçu et si leurs impressions recoupent les miennes ou au contraire sont à l’opposé.

J’aurai aimé qu’une étude soit faite sur cette comparaison. Elle existe peut-être. Il faudrait la trouver.

13/02/2009

Les profiteurs et les autres

Tous ceux qui participent à la vie d'une association connaissent le "problème". Dans une association, où tout le monde est bénévole, tu as ceux qui se donnent à fond dans la vie de l'association et ceux qui se contentent de profiter. Et non seulement de profiter, mais aussi assez souvent de critiquer ceux qui font.

Lorsque ma fille avait 5 ans, mon mari et moi avons participé pour la première fois à la kermesse de son école. Les parents volontaires pour tenir les stands ne se bousculaient pas, on imagine. Si bien que nous avons été requis tous les deux, lui pour tenir le stand du "jeu de massacre", moi pour le stand maquillage. Une autre maman nous a affirmé: "ma mère s'occupera de votre fille en même temps que de la mienne".

Bon, pas de problème. A part que rapidement je me suis aperçue qu'en fait la grand-mère s'occupait de sa petite fille, mais pas du tout de ma fille. Je la voyais surgir de temps en temps, en larmes, parce qu'elle était toute petite et elle ne pouvait même pas s'approcher des stands pour jouer, tant les enfants plus grands la bousculaient. Sans compter qu'il était quand même dangeureux pour un enfant si petit de se balader seule au milieu d'une foule.

Finalement mon mari a laissé tomber son stand pour s'occuper de ma fille. Merci à lui d'avoir eu le courage de laisser son stand en plan avec les "requins" que sont les autres parents et qui, eux, ne s'étaient pas emmerdé à faire du bénévolat, mais se contentaient de profiter de la kermesse.

Moi j'ai continué mon stand maquillage et j'ai eu droit, en plus, à un de ces "requins".

C'était en 1998, l'année de la coupe de monde. Je faisais toutes sortes de maquillage, mais ce qui dominait, surtout pour les garçons, c'était le drapeau bleu/blanc/rouge en forme de rond (ballon) sur les joues.

A la fin de la kermesse, j'étais épuisée (trois heures et demi de maquillage non stop), j'ai donc dit: "j'arrête". A ce moment là surgit une femme avec son fils: "pouvez pas lui faire un ballon bleu/blanc/rouge?". "Non madame, je suis fatiguée, j'ai dit que j'arrêtais". Et la bonne femme de m'engueuler copieusement. Ben merde alors! Non seulement, je m'étais fait chier à maquiller pendant plus de trois heures, bénévolement, alors qu'elle s'amusait avec son fils, mais en plus elle a eu le culot de trouver que j'étais gonflée de ne pas accéder à sa demande.

Par la suite, nous n'avons plus participé tous les deux. Et puis plus du tout. J'en avais marre de me faire critiquer à chaque fois par les glandus qui ne font rien et profitent de ceux qui font.

 

08/02/2009

Absence de charité chrétienne

Je n'arrive pas à avoir de la compassion pour ceux qui ont fait du mal à autrui et se trouvent à leur tour blessés par la vie. Je n'arrive pas à les plaindre, à éprouver de la peine pour eux. Je sais que certains sont capables de ça, moi non.

Je vois toujours en eux ceux qui ont fait du mal, sciemment, en sachant qu'ils font souffrir, et non ceux qui ont mal à leur tour.

 

03/02/2009

Ratée

Peut-on rater sa vie?


Voila une question que je me pose à la suite d'évènements personnels, ou plutôt concernant une personne qui m'est proche.

On pourrait dire que ça dépend de l'objectif qu'on se donne. Celui ou celle qui s'est donné pour objectif de "réussir" quelle que soit la réussite qu'il/elle vise, s'il/elle n'est pas parvenu/e à cet objectif, peut se dire: "j'ai raté ma vie".

Moi, personnellement, je dis: "non personne ne rate sa vie". Elle ne correspondra pas forcément à ce qu'on n'en avait espéré, mais elle n'est pas pour autant ratée. Il suffit de regarder ce qui s'est passé tout le long d'une vie et il y a forcément quelque chose de positif.

Le/la célibataire qui n'a pas eu d'enfant, donc qui ne s'est pas perpétué, mais qui a travaillé, même dans un boulot subalterne et peu intéressant a fait quelque chose de sa vie. Rien n'est jamais complètement négatif ou inutile dans une vie.

Je pense à la vieille dame qui était ma voisine lorsque j'étais enfant. Voila une vie que l'on pourrait dire inutile. Elle n'a jamais travaillé, elle n'a pas eu d'enfant, elle ne s'occupait même pas vraiment bien de son mari. Mais elle a été notre voisine par exemple et je me souviens encore d'elle. Même s'il ne reste que ça de sa vie, il reste quand même ça: des souvenirs d'enfance pour moi et mes soeurs. Il y a sûrement autre chose, je ne l'ai connu qu'à la fin de sa vie, mais même s'il n'y avait rien d'autre, il reste quand même ça.

Si je regarde ma propre vie, je me dis que je n'ai pas atteints les objectifs que j'avais dans ma jeunesse. Je voulais vivre de mon art, de ma peinture, de mes dessins. Ca n'est pas arrivé. Mais j'ai fait autre chose. Je me suis mariée, j'ai eu un enfant, j'ai peint, dessiné et ces dessins/peintures resteront, même si je n'en ais pas vendu.

J'ai été quelqu'un d'important pour un certain nombre de gens pendant des périodes plus ou moins longues de ma/leur vie. J'ai travaillé aussi, j'ai produit un certain nombre de richesses, rendu un certain nombre de services.

Oui, j'ai réussi ma vie. Et je voudrais dire à cette personne à laquelle je pense: toi aussi, tu as réussi la tienne et mieux encore que moi.